S’unir sur un sentiment universel de fraternité : « Etreignez-vous millions d’êtres ! »

I.1.Une fraternité française et européenne à vocation mondiale

La France et l’Union européenne se veulent des espaces démocratiques où les peuples sont appelés à choisir librement les règles de leur vie commune. La démocratie et la République, inventions de la civilisation grecque, l’humanisme de la Renaissance, et les Droits de l’Homme et du Citoyen, ont successivement pétri les institutions et modifié le mode de vie des européens en ce sens. Ce passé ancien a vu l’individu européen conquérir sa liberté, souvent de manière extrêmement tragique, et construire une société qui se veut fraternelle, vouée à la paix, à la justice et au respect de la différence. Ce sont là des valeurs communes à la France et à l’Europe. La « Fraternité » de la devise nationale ne s’arrête pas aux frontières de l’Hexagone et des territoires ultra-marins. Elle a portée universelle.

I.2.Une fraternité d’amitié, distincte de la famille, de la religion et de l’économie.

La devise de l’Union, «Unis dans la diversité », et son hymne – la musique de l’ode à la Joie de Beethoven – symbolisent puissamment cette valeur fondamentale de fraternité. Les mots du poète Schiller auxquels l’hymne renvoie1 -« Etreignez-vous millions d’êtres », « Tous les hommes deviennent frères » – sont ceux de la fraternité. La fraternité européenne n’est pas fondée sur des liens naturels comme ceux de la famille, ou spirituels, comme ceux d’une religion particulière. Elle ne dépend pas des frontières. Ce n’est pas non plus une fraternité économique – corporation, groupe d’intérêt, niveau de vie – ou une fraternité d’arme. Ce sont des liens semblables à ceux de l’amitié, ceux qui relient des êtres singuliers, différents par leur seule sensibilité et leur seule volonté. « Par ce que c’était lui, parce que c’était moi » disait Montaigne de La Boétie. Des êtres qui, n’étant pas nécessairement d’accord, admettent que « les dissonances créent une très belle harmonie ».2 et pensent que « les amitiés fondées sur l’utilité cessent en même temps que l’intérêt » car ils savent que cette amitié serait le signe qu’ «  ils n’étaient pas l’ami l’un de l’autre mais de leur profit personnel »3.

I.3.Une fraternité d’engagement, d’union et de partage

Si l’amitié ne saurait exister concrètement entre tous les citoyens, la société doit assurer les conditions pour que des liens semblables puissent exister entre tous ses membres. Et l’amitié entre les citoyens, c’est « pas d’la littérature » ainsi que le chante Georges Brassens dans sa chanson « Les copains d’abord ». Comme dans la chanson elle se vit à l’épreuve des faits. Dans l’adversité souvent. Et sur quoi s’exprime-t-elle si ce n’est sur les trois dimensions sociales que sont l’engagement, l’union et le partage ? Ces trois valeurs à elles seules valent programme politique pour l’Europe. L’éducation doit contribuer à les transmettre et les faire vivre. Voilà pourquoi, au lendemain des tueries du 13 novembre 2015, qui portaient si sauvagement atteinte au mode de vie français, je fis chanter cette chanson aux élèves de mon collège. Comme hommage aux victimes, comme exutoire, comme moyen de se sentir exister ensemble, au-delà de nos fonctions d’élèves et d’enseignants. C’est une banderole érigée le dimanche place de la République par des artistes qui m’avait inspiré. Elle montrait la devise parisienne « Fluctuat nec mergitur »4 écrite en lettres blanches sur fond noir. Comme un pied de nez aux criminels auteurs de ces tueries. L’interprétation de la chanson « Les copains d’abord »  de Georges Brassens au lendemain des tueries du 13 novembre fut un moment privilégié qui conduisit les enfants à s’engager individuellement, à se rassembler, et à partager une émotion et une culture communes dans un but fraternel. Je pense que la musique est l’un des plus grands moyens artistiques, avec la danse5, comme nous le verrons un peu plus loin, que l’être humain a en sa possession pour exprimer et faire vivre ce sentiment de fraternité.

I.4.Une fraternité qui défie l’arbitraire et qui aspire au bonheur

Le choix de Beethoven et de Brassens pour symboliser et faire vivre la fraternité, ne doit donc rien au hasard. Ces deux musiciens illustrent la fonction que la musique aussi bien savante que populaire tient dans notre espace européen. Ils incarnent en particulier sa fonction politique, c’est à dire selon l’étymologie du mot, sa fonction dans la cité pour les citoyens libres et autonomes qui la constituent et la font vivre. Au Bataclan 6, c’est la musique et sa dimension de plaisir et de partage dans la cité qui était visée, comme elle l’est dans de nombreux endroits du monde de manière croissante et pour des raisons semblables.

Pour le sculpteur Max Klinger, dont j’ai choisi la sculpture pour symboliser cet appel à l’union , Beethoven est le symbole à la fois musical et politique de la fraternité. Il le montre supérieur à toute prédation et à toute forme d’autoritarisme. Ainsi, Beethoven domine l’aigle du pouvoir arbitraire, comme un Prométhée qui aurait triomphé. Ici, plus question de titan mythique ni d’un dieu vengeur7. Beethoven, artiste historique pétri des idéaux de la Révolution et des Lumières, unanimement reconnu pour la puissance de son génie, exemplaire dans sa lutte contre l’adversité – sa solitude et sa surdité – et dans sa volonté d’indépendance, ferme dans son attitude face aux puissants 8, domine un aigle qui vacille à ses pieds. C’est là exactement le projet musical et -in fine- politique de sa neuvième symphonie : rassembler fraternellement dans la Joie et la liberté et dominer la puissance de la force brute.

C’est pourquoi cette neuvième symphonie est si importante pour l’Europe. Véritable objet culturel, elle a inspiré plus d’un artiste qui lui aura ajouté encore du sens, encore du poids. En 1902, Gustav Klimt a repris dans une frise consacrée à la neuvième symphonie ce message de fraternité et de combat s’opposant aux forces qui s’exercent contre l’humanité. Elle est visible au palais de la sécession à Vienne, et s’intitule « l’aspiration au bonheur de l’humanité souffrante, qui cherche son apaisement dans les arts »9. Klimt concevait cette frise comme une œuvre d’art total réunissant la peinture, l’architecture et la musique. Le sculpteur Max Klinger y présenta également sa sculpture a cette date. C’était à un moment de très grande effervescence intellectuelle, artistique et scientifique en Europe. C’était avant le grand cataclysme de la première guerre mondiale. En 1964, le chorégraphe Maurice Béjart acheva d’illustrer le caractère universel de cette neuvième symphonie non seulement par le lien qu’elle tisse avec toutes les formes d’expression de la pensée humaine, mais aussi en voulant en faire une manifestation de quelque chose de plus profond : « Il ne s’agit pas d’un ballet, au sens généralement adopté du terme, plaqué sur une partition, qui est un des sommets de la musique, mais d’une participation humaine profonde à une œuvre qui appartient à l’humanité entière et qui est, ici, non seulement jouée et chantée, mais dansée, tout comme l’était la tragédie grecque, ou toutes les cérémonies religieuses primitives et collectives. C’est au sens profond du mot, une « manifestation »10. Manifestation de joie vive et intense, exigeant des danseuses et des danseurs qu’ils puisent au fond d’eux-mêmes les ressources d’une expression de la jubilation partagée collectivement.

Sans le savoir Beethoven a composé l’hymne d’une Europe pacifiée, unifiée qui de son vivant fut longtemps un champ de batailles. Il incarne deux des dimensions les plus puissantes de la musique – unir et défier l’arbitraire – reprenant en cela le même rôle dévolu à « La Marseillaise ». Voila pourquoi la statue de Klinger – indépendamment de son esthétique que l’on jugera comme on voudra – sert d’illustration à mon propos. Naturellement, et heureusement, d’autres musiques remplissent la même fonction sous d’autres formes. Et les exemples de cette puissance d’union fraternelle, de potentiel d’énergie de rébellion qui provient de la musique abondent hors de l’Europe « Occidentale » : pour unir au combat sous la forme de Protest song en Afrique du sud sous l’apartheid11, pour cristalliser le sentiment patriotique russe lors du siège allemand de Leningrad12, ou pour appeler au départ de Bachar El Assad. C’était en 2011. L’auteur présumé de cette chanson, devenue l’hymne des syriens révoltés, Ibrahim Qashoush, a eu la gorge tranchée et son corps fut retrouvé dans le fleuve Oronte. Symbole ultime, le nom arabe de ce fleuve signifie rebelle ! Tout comme est rebelle la courageuse volonté du danseur syrien Ahmad Joudeh, qui danse dans les rues dévastées en hommage aux victimes, enseigne la danse en ville et dans un orphelinat. « Danse ou meurs » est le tatouage qu’il s’est fait sur le dos comme devise, comme bravade aux menaces de mort qu’il reçoit. Le pouvoir de rassemblement de la musique et de la danse fait donc peur au pouvoir arbitraire. Il s’emploie donc à les canaliser par tous les moyens. Elles lui échappent d’autant plus que la musique et la danse se situent au-delà des mots et de la matière car elles n’en dépendent pas, c’est pourquoi elles incarnent autant la notion de liberté.

I.5.Une fraternité portée par la pratique salutaire de la musique, de la danse et du théâtre

Je pense que le combat pour la fraternité en Europe et dans le monde entier passe par l’affirmation du rôle politique de la musique et de la danse. Un remarquable exemple de ce rôle politique de la musique est donné par le chef d’orchestre Daniel Barenboïm avec son orchestre du divan occidental-oriental13. A propos du conflit israélo-palestinien le musicien dit ceci : « Je pense donc qu’un conflit de cette nature ne sera pas résolu seulement par les moyens politiques, par les moyens économiques , ou par de quelconques arrangements. Chacun doit avoir le courage de recourir, en fin de compte, à des solutions artistiques. »14 Les peuples, dans cette région du monde, ne peuvent qu’être en contact, et tout l’enjeu de cette heureuse initiative est de trouver le moyen de les rapprocher, au-delà de leurs différences ou de l’idée qu’ils se font de leur identité. Dans un monde qui risque de se murer davantage, qui voit s’élever une revendication identitaire justifiant le repli sur soi, la musique représente une pratique salutaire.

Ce préambule sur le symbole de Beethoven et de sa neuvième symphonie montre, j’espère, combien la musique, sous toutes ses formes et au-delà de la seule fonction de divertissant plaisir qu’elle procure massivement aujourd’hui, est essentielle à la cité, et qu’elle est par conséquent au cœur de la politique. Et ce n’est pas nouveau, cela remonte à l’antiquité grecque15. Mais si Platon assignait à la musique un rôle d’édification du citoyen, c’est qu’il croyait en une forme d’automatisme des effets de la musique sur l’âme, et qu’il fallait trier dans la musique, celle qui élevait l’âme de celle qui l’abaissait. Aujourd’hui, seuls les plus radicaux, et parmi eux les plus violents qui tuent et terrorisent des milliers de personnes, condamnent les effets qu’ils pensent être négatifs de certaines musiques voir de toute musique. En Europe, et heureusement dans plusieurs autres pays du monde, la société admet toutes les formes de musique, et l’on s’y accorde à reconnaître l’impact positif de son écoute et de sa pratique tant du point de vue collectif qu’individuel. C’est le seul art avec la danse, comme indiqué plus haut, capable de nous faire plonger aussi profondément en nous-mêmes et en même temps de nous faire partager fraternellement, de manière sensible, avec ou sans les mots, le meilleur de ce que nous sommes, notre humanité.

La danse, elle, a conquis au XX° siècle son autonomie artistique en libérant le corps des contraintes de la morale de la société et de la religion. Pionnière, la chorégraphe américaine Isadora Duncan affirma, alors que le puritanisme était au fondement de la société américaine de son époque, que la liberté du corps entraînait celle de l’esprit. Elle s’inspira de la nature et de la culture, notamment grecque antique, pour penser ses danses. Appelant à l’entrée en guerre des États-Unis pour la liberté ou bien ouvrant une école de danse à Moscou, gratuite pour les enfants pauvres, elle illustre parfaitement le rôle qu’elle assignait à la danse dans ce qu’elle avait de naturel et de libre pour l’édification de l’individu et pour le renforcement du lien fraternel. Et elle aussi avait rêvé d’un vaste ensemble dansant sur la neuvième symphonie de Beethoven.

Une éducation et une pratique plus largement répandues dans la population des ces deux arts, participeraient sans aucun doute fortement à cette « anthropologie de la fraternité » qu’appelle de ses vœux Abdenour Bidar dans son essai « Les tisserands ». Selon le philosophe « il s’agit pour l’être humain d’apprendre ou de réapprendre à « faire société » aussi bien avec lui-même qu’avec toute altérité : cultiver le sens de l’amitié et du dialogue avec ses richesses intimes, avec la richesse d’autrui, avec la richesse de la nature »16. Préconisant la culture du lien à soi-même et du lien aux autres, il prend par exemple pour y aider, non la musique ou la danse, mais la méditation dont il souligne l’intérêt, à l’instar de beaucoup de personnalités d’horizons divers – Mathieu Ricard, Christophe André entre autres – ainsi que l’engouement mondial pour le yoga. Simple hasard des dates, l’ ONU a fixé en 2014 la journée mondiale du Yoga le 21 juin. Comme la fête de la musique. Au-delà de cette conjonction de dates – mais c’est une intéressante conjonction – de nombreux aspects liés au corps, à la voix, aux émotions, et fondamentalement à la respiration, relient musique et yoga, qui sont ainsi voués à se répandre et à se répondre pour « réparer ensemble le tissu déchiré du monde ».

A bien des égards il faudrait étendre le champ à l’ensemble des arts du spectacle vivant, et en particulier au théâtre qui vise autant à divertir, à émouvoir qu’à faire réfléchir. Sans la musique, la danse et le théâtre, nous aurions bien peu pour goûter d’entendre, nous mouvoir ou nous émouvoir. Molière dans la dernière scène de « L’amour médecin » le faisait d’ailleurs chanter à la musique, à la comédie et au ballet : « Sans nous, tous les hommes deviendraient malsains, et c’est nous qui sommes leurs grands médecins ». Et cette importance accordée à des activités sensibles, physiques et intellectuelles est une bénédiction pour notre bien-être dans la durée. Une activité salutaire, depuis longtemps admise. C’est ce que tendent à prouver une accumulation d’études neuroscientifiques concernant la musique. Elles démontrent l’impact puissamment positif de la musique sur le cerveau. La pratique et l’écoute de la musique activent différentes aires cérébrales impliquées dans la mémoire, les émotions, la motricité, le langage, des circuits neuronaux de la récompense et ont comme effets : le retard dans le vieillissement cérébral (la maladie d’Alzheimer en particulier), l’amélioration des traitements post AVC (dans les cas d’aphasie par exemple), la récupération motrice plus rapide (activation des zones motrices par la musique via le souvenir d’une musique sur laquelle on avait plaisir à danser), la réduction du sentiment de douleur (et donc réduction de l’apport en sédatifs et analgésiques lors des opérations), d’éviter des séquelles d’opérations du cerveau (un saxophoniste jouant de son saxophone pendant son opération d’une tumeur au cerveau afin de limiter les risques de l’opération), de ralentir les symptômes de la maladie de Parkinson (avec une pratique du tango tout particulièrement), de lutter contre la dépression lors de maladies dégénératives en retissant le lien social, d’améliorer considérablement la lecture des enfants dyslexiques (séances accompagnées de musique rythmée), d’augmenter les capacités de communication des enfants d’une manière générale, et des autistes en particulier, ainsi que les capacités motrices, d’aider à la discrimination des sons améliorant l’apprentissage des langues étrangères. Les effets d’une pratique du théâtre, et de la danse, s’ils sont moins connus sur le plan de leur impact neurologique que la musique, n’en demeurent pas moins des activités qui démontrent leur bienfaits individuels et collectifs. Qu’ils soient pratiqués par tout un chacun pour son bien-être, ou bien, par exemple avec la musicothérapie ou l’art-thérapie plus largement, pour celui des personnes handicapées, des personnes malades, des personnes vivant de manière précaire, des migrants, ou encore des prisonniers, ces arts collectifs contribuent fortement par toute une palette de moyens à ce que l’on se sente mieux exister soi même et avec les autres. C’est aussi bien en raison de la maîtrise corporelle et celle de l’oralité qu’elle permet d’atteindre puissamment, la qualité du lien social qu’elle tisse, ou encore la distanciation par rapport au monde et aux situations individuelles qu’elle installe, que la pratique de la musique, du théâtre et de la danse revêt une importance si primordiale dans la société. La conclusion s’impose donc de bâtir une politique ambitieuse d’éducation à la musique, à la danse et au théâtre durablement depuis le plus jeune âge, de promotion du spectacle vivant et des pratiques amateurs, y compris au sein des entreprises, et d’intégrer la connaissance de ces trois domaines dans la formation des formateurs, des enseignants, ainsi que des personnes et des associations qui interviennent dans le domaine des soins et de l’aide à la personne.

Bâtir une vision politique de la France et de l’Europe ayant pour objectif de consolider nos liens de fraternité distincts de la famille, de la religion ou de l’économie fondée sur la recherche de l’intérêt personnel, voilà tout l’objet de cet appel à l’union. La musique et la danse forment le centre de cette construction. Dans les paragraphes suivants il s’agira de la développer, de l’agrandir comme autant de cercles concentriques. Ou de vaguelettes que l’on voie sur la surface de la marre après avoir jeté une pavé.

Utopique ? Non. Utopie signifie en aucun lieu. La musique et la danse elles, sont partout. Et cela dès que des êtres veulent entrer en résonance et en mouvement, par-delà les mots, par delà la matière. C’est là leur force, c’est là leur utilité individuelle et sociale.

1L’hymne européen n’est pas doté de paroles. La musique renvoie cependant au texte que Beethoven a mis en musique. Ce choix permet de ne privilégier aucune langue et d’éviter une vision déiste du monde.

2Héraclite cité par Aristote in « Éthique à Nicomaque ». [1155 b]

3Ib [1157 a]

4« Il est battu par les flots mais ne sombre pas ».

5« Dansez, sinon nous sommes perdus » dira un jour la chorégraphe contemporaine allemande Pina Bausch.

6« Ba-ta-clan » est le nom d’une « chinoiserie » de Jacques Offenbach auteur célèbre de « La vie parisienne » et représentant d’une culture française joyeuse et frondeuse.

7Dans la mythologie grecque, Prométhée, titan primordial se fait dévorer le foie par un rapace, envoyé par Zeus pour le châtier de lui avoir dérober une étincelle de son feu pour le donner aux hommes afin de les libérer. Et pour que la religion-mythe ait force de respect, et que l’ordre règne, Zeus doit être plus fort, et Prométhée châtié.

8A son mécène le prince Carl Lichnowsky il écrira après une querelle « Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven. »

9Frise Beethoven : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frise_Beethoven. Elle fut visible pour la première fois lors d’une exposition au palais de la Sécession consacrée à Beethoven.

10Site du Béjart Ballet Lausanne. http://www.bejart.ch/la-neuvieme-symphonie/repertoire/maurice-bejart-repertoire/15018/

11Que l’on songe au célèbre « Bring him back home » de Hugh Masekela à propos de Nelson Mandela

127° symphonie de Chostakovitch

13Cet orchestre réunit de jeunes musiciens d’Israël, des états arabes voisins (Syrie, Liban, Égypte, Jordanie) et des Territoires palestiniens qui vont se former en Europe.

14In « Parallèles et paradoxes » Explorations musicales et politiques. E.W Saïd, D. Barenboïm. Ed Le serpent à plumes. p 88

15L’affirmation de l’importance politique, au sens de l’harmonie de la cité, de la musique et de la danse se trouve en particulier chez Platon dans « La République » 400e- 402a où il dit «l’éducation musicale est souveraine parce que le rythme et l’harmonie ont au plus haut point le pouvoir de pénétrer dans l’âme et de la toucher fortement. »

16In «Les tisserands ». Réparer ensemble le tissu déchiré du monde. Abdenour Bidar. Ed. Les liens qui libèrent. pp 48-49